Ceci est un poème que j'ai composé très récemment pour le cours d'informatique et société. Dans le cadre de ce cours, nous avons présenté en groupe un "exposé" sous la forme de saynètes. Pour remettre les choses dans leur contexte, il s'agissait d'illustrer un cas dans lequel les informaticiens ne prenaient pas en compte l'avis des personnes travaillant au département ressources humaines (RH) de l'entreprise, ce qui causait pas mal de problèmes par la suite.

Sur un coup de tête comique/absurde, nous avons décidé de faire un "entracte" durant lequel je réciterais un poème ad hoc écrit pour l'occasion. Le voilà donc.

La complainte du RH

Est-il une raison unique
De continuer le combat?
Cette vaine aventure épique
Qui jusqu'ici guidait mon pas?

Entouré d'incompréhension,
D'oreilles fermées à mes plaintes,
Je ressens en moi la tension
Qui me marque de son empreinte.

La tâche que j'ai accomplie
N'aura donc pas eu de raison,
Et c'est bien amer que je plie
Faute de meilleure oraison.

Pourquoi ces informaticiens
Ne peuvent-ils donc tous l'admettre?
Nier sciemment le besoin
C'est bien à l'échec se soumettre!

Pourquoi encor mes arguments,
Faute d'être au moins reconnus,
Sont ignorés si promptement
Et ne sont jamais débattus?

À quoi bon continuer encore?
À quoi bon vivre cette vie?
J'en viens à préférer la mort,
Quelques pilules, et tout j'oublie...

Nicolas da Luz Duque.

Oui, c'est très sombre (qui a dit "encore!" ?), mais c'est l'effet recherché pour donner une atmosphère surjouée et complètement dramatique à l'entracte.