Le BIFFF, pour moi, c'est devenu une tradition. Depuis que je suis basé à Bruxelles, je n'en rate pas un. Cette année ne fait pas exception et j'étais donc présent à l'ouverture ce jeudi.
L'organisation
Tout d'abord, cette année, le lieu principal hébergeant le BIFFF n'est plus le passage 44 comme c'était le cas les années précédentes. Cette édition, le festival se déroule au magasin 4, et je dois dire que c'est plutôt impressionnant. Tout est prévu: petite restauration et bar (pour les abonnés qui se font des journées entières sur place),le plateau de radio pour faire du live depuis le festival, une salle de concert, des expos d'art, et naturellement les animations habituelles (maquillage, créatures bizarres[1] se promenant au milieu de la foule, ...). Les ambitions ont clairement été revues à la hausse, et l'endroit peut accueillir beaucoup plus de monde qu'auparavant.
À l'entrée de la seconde salle, des vigiles armés de détecteurs de métaux nous signifient qu'il sera impossible de rentrer avec nos GSMs. Consternation. Le film de ce soir est une avant-première mondiale et ils ont peur qu'on filme la séance avec nos GSMs... Bande de paranos... Les sacs sont fouillés, les gens passés aux détecteurs de métaux. Nous nous dirigeons vers le vestiaire pour y déposer nos outils de pirates en herbe. File de 20 minutes pour le vestiaire. Nous retournons au contrôle anti-délinquant de l'audiovisuel. Après la greffe de rétines munies de DRMs, nous pouvons enfin rentrer. Le temps de prendre quelques boissons, nous nous dirigeons vers la deuxième file pour accéder à la salle de projection. Une heure d'attente, le film commencera en retard. Nous sommes décidément arrivés trop tard, et nous n'aurons que des places merdiques, dans un coin...
Discours d'introduction interminable de remerciements. Arrivée de la guest star: Jean-Claude Van Damme ! Consternation, rires. Selon la tradition, on lui demande une chanson, qu'il refusera. Après avoir exhibé leur clown et posé quelques questions pour la forme (pas de philosophie, juste le boulot), on le range dans sa boite, et le film peut commencer.
Le film
À l'affiche, comme je l'ai mentionné, une avant-première mondiale: Sunshine, réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, 28 days later).
Fendons-nous d'un petit pitch[2]. Le soleil va s'éteindre et l'humanité va donc disparaître. Un seul moyen de sauver tout le monde: il faut faire exploser une bombe géante en plein coeur du soleil, pour le "relancer". L'Icarus II part donc pour faire "naître une étoile dans une étoile". Icarus II ? Ben oui, la mission précédente a disparu sans laisser de trace, et personne ne sait ce qui a pu arriver...
Côté réalisation, c'est un parcours presque parfait. Boyle est fidèle à lui-même et mène sa barque d'une main de maître. Plans inventifs, omniprésence du soleil (c'est presque le personnage principal), ambiance claustrophobe superbement rendue... À certains moments, cependant, la pression se relâche, et l'immersion s'en ressent. Au BIFFF, c'est une chose qui ne pardonne pas, vu l'ambiance régnant dans la salle.
Côté scénario, je dois avouer avoir été relativement déçu. Certaines ficelles scénaristiques sont un peu décevantes, car assez peu imaginatives, et on voit venir la fin avec ses gros sabots. Je ne peux pas en dire plus sans spoiler[3].
D'un point de vue plus objectif, j'admets que je suis plus fan de fantastique que de science-fiction, et que ce film est un film de science-fiction pure. Je dirais qu'il s'agit d'un thriller SF à sensations, et que si on arrive dans la salle en le considérant comme tel, on ne peut pas être déçu. Il ravira les fans de SF !
Avis aux amateurs, il passe ce soir en avant-première belge à l'imagibraine !