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Frozen Pizza

vendredi 27 avril 2007

I had lost my edge, I'm back on the bleeding one

Je ne me sens plus vivre,
Et mes sens émoussés
Ne me rendent plus libre,
Tentent de m'achever

Mon esprit délabré,
Lui si vif, autrefois,
N'est plus si affamé,
Ne me laisse le choix

C'est ainsi qu'il faut faire.
Il n'est d'autre façon
Pour que se régénèrent
Mon être et ma passion.

C'est pourquoi je renais,
Et tout semble plus pur.
Mon esprit reprend pied
Plus aiguisé, plus sûr.

À nouveau la puissance
Enveloppe mon corps.
Plaisir et jouissance,
Plutôt que drame et mort.

C'est ainsi que s'achève
L'étape dangereuse,
La spirale, le rêve,
Qu'est l'épreuve amoureuse.

Nicolas da Luz Duque

jeudi 19 avril 2007

La complainte du RH

Ceci est un poème que j'ai composé très récemment pour le cours d'informatique et société. Dans le cadre de ce cours, nous avons présenté en groupe un "exposé" sous la forme de saynètes. Pour remettre les choses dans leur contexte, il s'agissait d'illustrer un cas dans lequel les informaticiens ne prenaient pas en compte l'avis des personnes travaillant au département ressources humaines (RH) de l'entreprise, ce qui causait pas mal de problèmes par la suite.

Sur un coup de tête comique/absurde, nous avons décidé de faire un "entracte" durant lequel je réciterais un poème ad hoc écrit pour l'occasion. Le voilà donc.

La complainte du RH

Est-il une raison unique
De continuer le combat?
Cette vaine aventure épique
Qui jusqu'ici guidait mon pas?

Entouré d'incompréhension,
D'oreilles fermées à mes plaintes,
Je ressens en moi la tension
Qui me marque de son empreinte.

La tâche que j'ai accomplie
N'aura donc pas eu de raison,
Et c'est bien amer que je plie
Faute de meilleure oraison.

Pourquoi ces informaticiens
Ne peuvent-ils donc tous l'admettre?
Nier sciemment le besoin
C'est bien à l'échec se soumettre!

Pourquoi encor mes arguments,
Faute d'être au moins reconnus,
Sont ignorés si promptement
Et ne sont jamais débattus?

À quoi bon continuer encore?
À quoi bon vivre cette vie?
J'en viens à préférer la mort,
Quelques pilules, et tout j'oublie...

Nicolas da Luz Duque.

Oui, c'est très sombre (qui a dit "encore!" ?), mais c'est l'effet recherché pour donner une atmosphère surjouée et complètement dramatique à l'entracte.

mardi 10 avril 2007

Son nom est gravé sur mon coeur

J'ai écrit plusieurs poèmes ces derniers temps, mais celui-ci n'est ne compte pas parmi ceux-là. Je n'ai pas pu résister à l'envie de vous faire lire un de mes tout premiers poèmes, écrit en secondaire pour une fille à qui je ne l'ai évidemment jamais fait lire...

Il est évidemment dégoulinant de sentiments éthérés et pourtant ô combien destructeurs pour le pauvre amoureux transi que j'étais alors. Je vous laisse à votre lecture. N'hésitez jamais à déposer un commentaire constructif mais soyez indulgents pour celui-ci : j'étais jeune !

Son nom est gravé sur mon coeur

Pourquoi faut-il qu’à chaque aurore
La même passion me dévore ?
Pourquoi faut-il qu’elle détruise
Mon âme frêle à sa guise ?

Et comment trouver le repos
Quand devant toi fuient mes mots ?
Non point qu’ils sortent de ma bouche,
En ta présence, ils s'effarouchent.

Ils quittent soudain mon esprit
Quand, avec toi, d’amour transi,
Je m’émerveille de tes yeux,
Et ton visage entier m’émeut.

Je ne puis plus dormir la nuit
Car ton souvenir m’envahit.
Et je ne puis trouver la paix
Car je suis seul et je me tais.

Là, doucement, je t’imagine,
Dormant, plus belle que divine,
Pelotonnée dans ton lit,
Et puis je n’ose faire un bruit.

Car j’ai trop peur de t’éveiller,
De troubler ta sérénité,
Mais quand j’entends battre ton cœur,
Je pourrais patienter des heures.

Te dévoilerai-je un jour
L’intensité de mon amour ?
Mais peut-être est-ce déjà fait
Si tes mains tiennent ce billet…

Nicolas da Luz Duque

lundi 2 avril 2007

Silence

Ce silence si souverain
Suscite une angoisse en mon sein :
Je suis si frêle et si fébrile
Face à ce gouffre indélébile.

Soudain, le plomb : tous les mots pèsent ;
Et, aussi brûlants que des braises,
Ils éclatent comme des gouttes
Sur mon dos que leur rage voûte.

C'est cet aveugle acharnement,
Qui me laisse las, impuissant,
Meurtrit mon coeur et puis mon âme
Et me fait sombrer dans l'infâme.

Nicolas da Luz Duque

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