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Frozen Pizza

jeudi 19 avril 2007

Roman - Mon coup de coeur BIFFF 2007

Tous les ans, au BIFFF il y a un film qui sort du lot, qui marque plus. Cette année il s'agit de Roman, un chef d'oeuvre de romantisme noir et d'humour décalé.

Mélanger le macabre et l'amour est un thème récurrent pour le couple Bettis-McKee. Rappelez-vous, Angela Bettis était l'actrice principale de May et de Sick Girl. Lucky McKee, quand à lui, est le scénariste et le réalisateur de May. Il avait aussi réalisé Sick Girl. Vous comprenez dès lors pourquoi je les qualifie de "couple", d'autant plus qu'ils disent eux-même être des "âmes soeurs au niveau artistique"...[1] McKee a aussi récemment réalisé The Woods[2], dans lequel Bettis joue aussi, et ils sont en train de tourner Red dans lequel Bettis interprète aussi un rôle. C'est dire s'ils sont inséparables ;-) .

Affiche Roman Cette fois-ci, par contre, ils ont inversé les rôles: Bettis est passée derrière la caméra, tandis que McKee interprète le personnage principal: Roman.

Le scénario, comme je l'ai dit, joue encore une fois sur l'Eros/Thanatos, thème abordé avec beaucoup de justesse, de finesse, et d'humour. Roman est un ouvrier métallurgiste, plutôt associal et bizarre, qui est secrètement amoureux de sa voisine. Quand il arrive enfin à trouver le courage de l'aborder, tout semble bien parti pour qu'il arrive à conquérir le coeur de la belle, jusqu'à ce qu'il dérape, et qu'il la tue involontairement dans un moment de folie. À partir de ce moment, il est rongé par le remord, l'amour qu'il porte toujours à la défunte, et un nouvel amour naissant pour cette nouvelle voisine qui vient d'emménager...

La réalisation de Roman est tout bonnement incroyable, surtout quand on sait que c'est le premier film réalisé par Angela Bettis. La simplicité, les couleurs, les plans surprenants : tout participe à l'ambiance un peu folle de la vie de ce romantique invétéré (qui a bien mérité son prénom). Les scènes de rêves sont impressionnantes, très artistiques, et les plans près du lac sont à la fois romantiques, macabres et drôles (ce qui doit être extrêmement difficile à réaliser, même si Angela Bettis le fait paraître trivial).[3]

Je finirai sur ces bons conseils: regardez Roman, regardez May, regardez Sick Girl[4]. Angela Bettis et Lucky McKee sont des artistes à surveiller pour les cinéphiles amateurs de romantisme macabre, surtout quand ils font des projets à deux.

Notes

[1] Ça laisse rêveur

[2] Qui devrait sortir dans pas longtemps en Europe

[3] Ici, tu devrais avoir compris qu'il faut acheter le DVD, papa ;-)

[4] C'est mon ordre de préférence, tiercé dans l'ordre.

dimanche 15 avril 2007

b-Shake, un groupe de pop/rock alternatif belge qui monte

Cover de l'EP de b-Shake b-Shake est un groupe de pop/rock alternatif qui a fait ses débuts récemment sur la scène belge. Entre des influences de Nirvana, les Red Hot Chili Peppers, Pearl Jam, K's Choice, et j'en passe, b-Shake se retrouve avec un son proche des chansons les plus calmes d'Incubus, avec des clins d'œils fréquents aux groupes qui ont bercé la jeunesse de leurs membres.

J'ai eu l'occasion de les voir en concert à l'art-ô-bases, et encore plus récemment au festival Emergenza. Comme vous le savez peut-être, le festival Emergenza rassemble des jeunes artistes de tous poils et les met en compétition. Après chaque groupe, le public vote s'il a aimé. Les groupes remportant le plus de votes sont ensuite sélectionnés pour le tour suivant.

b-Shake avait déjà passé le premier tour, et le spectacle s'annonçait donc intéressant quand j'ai été les voir le vendredi 6 pour le deuxième tour. Ça n'a en effet pas raté, et bien que je les aie trouvés moins en forme qu'à l'art-ô-bases ce soir là, ils sont arrivés à séduire le public : ils ont ainsi fini premiers de la compétition !

La prochaine étape du festival Emergenza se déroulera en juin au Botanique, mais nous n'avons pas encore de date précise. Je vous tiendrai cependant au courant dès que la date sera dévoilée, mais vous pouvez prendre les devants si vous devenez fans et visiter régulièrement leur agenda sur leur site. On peut déjà y voir que leur prochain concert, le 24 avril, sera gratuit et se déroulera sur le campus de la Plaine à l'ULB[1].

Si vous voulez écouter la musique de b-Shake tranquillement installés chez vous, sachez que leur EP "Our Future Begins Here" est disponible gratuitement sur Jamendo ! Leur son est déjà étonnamment professionnel, et ils ont obtenu une plutôt bonne critique de Jamzine.

Pour ma part, je préfère les voir en live, car le chanteur, Malik, est une vraie bête de scène ! Son énergie débordante le fait bondir dans tous les sens. On voit qu'il prend son pied, et il nous le fait prendre aussi, immanquablement.

P.S.: Spéciale dédicace à Caro, la bassiste du groupe, dont le talent m'a impressionné dès le premier concert !
P.S.2.: Essayez de plus péter vos jacks sur scène, les gars ! ;-)

Notes

[1] J'y serai, qui m'aime me suive !

dimanche 8 avril 2007

BIFFF - Compte rendu de la soirée d'ouverture

Affiche BIFFF 2007 Le BIFFF, pour moi, c'est devenu une tradition. Depuis que je suis basé à Bruxelles, je n'en rate pas un. Cette année ne fait pas exception et j'étais donc présent à l'ouverture ce jeudi.

L'organisation

Tout d'abord, cette année, le lieu principal hébergeant le BIFFF n'est plus le passage 44 comme c'était le cas les années précédentes. Cette édition, le festival se déroule au magasin 4, et je dois dire que c'est plutôt impressionnant. Tout est prévu: petite restauration et bar (pour les abonnés qui se font des journées entières sur place),le plateau de radio pour faire du live depuis le festival, une salle de concert, des expos d'art, et naturellement les animations habituelles (maquillage, créatures bizarres[1] se promenant au milieu de la foule, ...). Les ambitions ont clairement été revues à la hausse, et l'endroit peut accueillir beaucoup plus de monde qu'auparavant.

À l'entrée de la seconde salle, des vigiles armés de détecteurs de métaux nous signifient qu'il sera impossible de rentrer avec nos GSMs. Consternation. Le film de ce soir est une avant-première mondiale et ils ont peur qu'on filme la séance avec nos GSMs... Bande de paranos... Les sacs sont fouillés, les gens passés aux détecteurs de métaux. Nous nous dirigeons vers le vestiaire pour y déposer nos outils de pirates en herbe. File de 20 minutes pour le vestiaire. Nous retournons au contrôle anti-délinquant de l'audiovisuel. Après la greffe de rétines munies de DRMs, nous pouvons enfin rentrer. Le temps de prendre quelques boissons, nous nous dirigeons vers la deuxième file pour accéder à la salle de projection. Une heure d'attente, le film commencera en retard. Nous sommes décidément arrivés trop tard, et nous n'aurons que des places merdiques, dans un coin...

Discours d'introduction interminable de remerciements. Arrivée de la guest star: Jean-Claude Van Damme ! Consternation, rires. Selon la tradition, on lui demande une chanson, qu'il refusera. Après avoir exhibé leur clown et posé quelques questions pour la forme (pas de philosophie, juste le boulot), on le range dans sa boite, et le film peut commencer.

Affiche Sunshine

Le film

À l'affiche, comme je l'ai mentionné, une avant-première mondiale: Sunshine, réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, 28 days later).

Fendons-nous d'un petit pitch[2]. Le soleil va s'éteindre et l'humanité va donc disparaître. Un seul moyen de sauver tout le monde: il faut faire exploser une bombe géante en plein coeur du soleil, pour le "relancer". L'Icarus II part donc pour faire "naître une étoile dans une étoile". Icarus II ? Ben oui, la mission précédente a disparu sans laisser de trace, et personne ne sait ce qui a pu arriver...

Côté réalisation, c'est un parcours presque parfait. Boyle est fidèle à lui-même et mène sa barque d'une main de maître. Plans inventifs, omniprésence du soleil (c'est presque le personnage principal), ambiance claustrophobe superbement rendue... À certains moments, cependant, la pression se relâche, et l'immersion s'en ressent. Au BIFFF, c'est une chose qui ne pardonne pas, vu l'ambiance régnant dans la salle.

Côté scénario, je dois avouer avoir été relativement déçu. Certaines ficelles scénaristiques sont un peu décevantes, car assez peu imaginatives, et on voit venir la fin avec ses gros sabots. Je ne peux pas en dire plus sans spoiler[3].

D'un point de vue plus objectif, j'admets que je suis plus fan de fantastique que de science-fiction, et que ce film est un film de science-fiction pure. Je dirais qu'il s'agit d'un thriller SF à sensations, et que si on arrive dans la salle en le considérant comme tel, on ne peut pas être déçu. Il ravira les fans de SF !

Avis aux amateurs, il passe ce soir en avant-première belge à l'imagibraine !

Notes

[1] non, pas Staz !

[2] Non, je ne faisais pas référence à la célèbre coiffure de geisha...

[3] Et ce n'est pas mon genre, n'est-ce pas Guillaume?

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