Des images de toi suspendues à la Toile
Sont comme des éclats qui me saignent les yeux.
Des larmes de sang coulent, s'ajoutent à mon mal
De te savoir si loin, échappant à mes vœux.

La pièce surchauffée, les bougies, l'encens,
L'atmosphère si propice à la réflexion
N'engendre cependant que ces mots bien navrants
Qui m'oppressent le cœur, m'arrachent un frisson.

Les images me hantent ; les voyant, je sais,
S'il m'était présenté, que ce cou si gracieux
Porterait promptement la marque d'un baiser
Qui serait, je l'espère, un tourment délicieux.

En attendant ce moment d'extase divine,
Les baisers que j'envoie ont pour forme ces mots
Qui, s'ils peuvent, de loin, monter l'adrénaline,
Ne valent presque rien comparés à mes crocs.

Nicolas da Luz Duque