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lundi 20 février 2006

Conférence: "L'ère du pétrole: pour combien de temps encore?"

Voilà, il suffit que j'en parle pour que ça fasse le tour du monde et que les gens du CEPULB organisent une conférence pour en parler.

Si vous avez été sensibilisés à ce problème par mon post (ou que vous y étiez sensibilisés à la base), sachez que la conférence "L'ère du pétrole: pour combien de temps encore?" se déroulera ce jeudi 23 février de 15h à 17h à l'auditoire Guillissen (batiment U, porte A, local UD2.218). La conférence sera donnée par M. Alain Préat, géologue, professeur à l'ULB, ce qui laisse supposer qu'il y aura du contenu.

Si ça vous intéresse, sachez que j'y serai moi-même.

En espérant vous y voir nombreux.

dimanche 12 février 2006

Grilled - Crise petroliere: prenez conscience de ses implications!

Bon, ça fait maintenant extrêmement longtemps que je traîne ceci en longueur, que je cherche des sources, que je peaufine ... et encore une fois je me suis fait griller. Heureusement, ce n'est pas par n'importe qui. En effet, "Tristan ma griller" avec ce post qui survolle la crise pétrolière, le réchauffement climatique et la mondialisation.

Pour ma part, mon post allait porter exclusivement sur la crise pétrolière. Comme ce que j'avais écrit développe un peu plus que Tristan, je replace ici ce que j'avais déjà écrit sous réserve de complétion future.

Ça fait un petit temps que je rumine ce petit post, pour marquer mon coup de gueule grandissant contre la pollution automobile, et en particulier l'usage abusif qu'en font les gens de nos jours. Dans bien des cas en effet, les gens préfèrent prendre la voiture plutôt que de marcher un peu, et ne pensent que trop peu aux transports en commun. Ce qui m'attriste le plus, c'est le manque d'intérêt que les gens portent à l'environnement, par rapport à leur confort personnel.

Cependant, ce qui est le plus étonnant, c'est que la plupart des gens ne se rendent absolument pas compte qu'outre le fait de polluer la planète, nous basons tout notre mode de vie et notre économie actuelle sur une forme d'énergie non renouvelable, dont nous disposons évidemment en une quantité finie. Cette énergie finira donc par s'épuiser, et dans pas si longtemps que ça.

Nous y voila donc: je vais parler non pas de gaz à effets de serre et de pollution, mais de la crise pétrolière que tous les moins de 80 ans connaîtront un jour [1].

Crise pétrolière, quésako?

Tout le monde a déjà entendu parler de la crise pétrolière. Elle a été évoquée dans les médias, pointée du doigt par les écologistes et quelques économistes. Mais qu'en est-il vraiment?

La plupart des gens ne pensent qu'à l'augmentation du prix du pétrole. D'autres, plus rares, s'inquiètent déjà du moment où les réserves mondiales de pétrole seront épuisées. Les conséquences de ces deux phénomènes sont très diverses et souvent sous-estimées.

Il faut tout d'abord se rendre compte que les réserves mondiales de pétrole seront épuisées bien plus tôt qu'on ne le pense: la consommation croît de façon quasi exponentielle, et si elle continue à grimper de cette façon, il ne restera plus une goutte de pétrole sur terre d'ici cinquante ans. Cela peut paraître assez long, mais c'est en réalité très court, car quand je dis dans cinquante ans, je parle du moment où la planète n'aura plus en réserve une seule goutte de pétrole exploitable! La crise pétrolière ne commencera pas à ce moment là, mais bien plus tôt, et nous sommes bien loin de maîtriser les énergies qui pourraient, à terme, remplacer le pétrole pour toutes ses applications. Peut-être ces énergies seront elles exploitables dans 50 ans, mais à ce moment là, le pétrole sera déjà devenu tellement cher qu'il sera devenu impossible de l'utiliser à grande échelle... Mais je vais trop vite en besogne.

Symptômes et conséquences de la crise pétrolière

Pensons donc aux conséquences du début de la crise pétrolière. Le baril de pétrole deviendra de plus en plus cher, et de facto, le coût des transports augmentera. À partir d'un certain seuil, le coût de ces transports posera un problème pour les entreprises qui, aujourd'hui encore, délocalisent. Il deviendra plus cher de délocaliser et de réimporter que de produire directement sur place. Les denrées importées (bananes, cacao, café, ...) deviendront rares en Europe, et donc beaucoup plus chères qu'à présent. Les objets en plastique, si bon marché pour le moment, deviendront aussi plus chers à fabriquer. Le voyage en avion deviendra l'apanage des plus riches et de l'armée. Cette dernière risque fort, à la fin, de stocker et d'accaparer les derniers barils sur le marché pour pouvoir assurer la sûreté du territoire...

Allez, je pense que je pourrais finir maintenant. Continuons.

Économiquement parlant

L'économie mondiale s'en ressentira énormément, ce qui pourra se traduire par un énorme crash boursier. Le dollar, qui maintient son cours artificiellement plus haut qu'il le devrait grâce au pétrole [2] serait le premier à chuter, ce qui chamboulerait instantanément l'économie. L'économie régressant, le taux de chômage ne pourra qu'augmenter... Vous voyez le topo.

Comme le dit si bien Yves Crochet, homme politique français [3]: Hausse des cours du pétrole. Inflation. Augmentation des taux d'intérêt. Dette. Création de monnaie. Dévaluation. Baisse du pouvoir d'achat, baisse des achats. Récession. Tensions internationales… Le pétrole cher, c'est la guerre.

Énergies de remplacement

J'ai dit plus haut qu'on était bien loin de maîtriser les énergies de remplacement, mais quelles sont-elles?

J'avais commencé à rédiger cette partie moi-même, quand je me suis rendu compte que cet article de l'expansion en faisait déjà le tour ici.

Et pour finir...

...deux extraits de chansons

We fuck the world
We fuck the children
We fuck the world, the forest and the sea
So let us do it

We make our own business
Just for the USA [4]
And swear to destroy your planet
To make money.

- Les guignols de l'info

Hé, j'fais partie des gens qui gagnent leur argent sur notre atmosphère ! 
Hé, j'fais partie des gens qui gagnent leur argent sur l'asthme de leurs enfants

- Tryo - Ballade en forêt

Quelques liens

Notes

[1] et je me trouve extrêmement optimiste de ne pas dire 90 ans

[2] Les USA l'ont imposé comme monnaie d'échange contre le pétrole, ce qui force les gens à acheter des dollars.

[3] Il est député (Vert) de Paris, ancien ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement

[4] Je ne vise pas spécialement les américains, même s'il est vrai qu'ils s'en foutent vraiment plus que les autres: je vise tous les gens qui actuellement n'ont rien à foutre de l'avenir de la planète du moment qu'eux vivent bien.

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